L
es mesures de microgravimétrie EDF (1980) ont été rendues populaires grâce à J.P. Houdin (2007) qui justifie l'existence de ses rampes entourantes internes ou tunnel à partir de ces mesures et des simulations thermiques de DASSAULT (2008). Nous allons voir ici, le petit détail qui fait que ces mesures ne constituent pas une justification de sa théorie. Un dessin valant mieux qu'une grande explication vous trouverez en figure1, le résultat des mesures de micro-gravimétrie vu de dessus, dans lequel on peut voir, que les rampes internes latérales constituent des carrées inclinés par rapport à la base de la pyramide, tandis que les résultats de mesure montrent bien des zones carrés parallèles à la base ce qui on le verra deviendra un moyen parmi d'autres de trouver les hauteurs des massifs cachés de la pyramide de Khéops. Cela dit, il faudrait sans doute effectuer d'autres mesures, plus précises cette fois.
figure1: Mesures de micro-gravimétrie (rouge=forte densité, vert=faible densité) |
En ce qui concerne les simulations thermiques, ces carrés inclinés par rapport à la base de la pyramide sont un détail qui n'a pas dû échapper aux ingénieurs de DASSAULT, et c'est peut être pour cela qu'ils n'ont pas montré leurs résultats par une vue de dessus comme montré ci-après.
figure2: Simulations thermiques sans et avec rampes |
Que peut-on vraiment comprendre des mesures de micro-gravimétrie? Déjà qu'elles peuvent s'expliquer à partir des mesures de la taille des blocs réalisées par F. Petrie (1883). Pour s'en rendre compte, une comparaison de ces 2 types de mesures est faite dans la figure suivante, figure dans laquelle les mesures de F. Petrie représentées à droite, ont été effectuées dans le coin Nord-Est mais ont été symétrisées dans les 4 directions, ce qui reste une hypothèse raisonnable, l'empilement des blocs n'ayant pu se faire que niveau par niveau et non pas de manière chaotique, ce qui a été confirmé d'une certaine manière par les mesures du coin Sud-Ouest de F. Pétrie. On peut ainsi remarquer qu'il existe une corrélation entre les mesures de densité et la taille des blocs utilisés. Cela s'explique par le fait, que les différences de densité mesurées doivent correspondre avec le nombre d'interstices présents entre blocs, car si les blocs sont petits, ils sont plus nombreux, de même que les interstices entre eux et il y a potentiellement plus de vides présents, et donc une densité mesurée plus faible. De la même manière, si les blocs sont plus gros c'est le contraire qui se passe et la densité mesurée devient plus forte. On peut donc en conclure que les mesures de micro-gravimétrie ne sont pas suffisantes pour prouver la théorie de J.P. Houdin.
figure3: Comparaison mesures micro-gravimétrie et mesures taille des blocs |